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Ces êtres mystiques, les Surdoués...


Quoi ? Un peu de féerie, ça fait du bien. Et puis un qualificatif laissant penser que par opposition, il existe des sous-doués… c’est bon pour le moral. Non ? Non ?...
Si vous le voulez bien, passons les préjugés. Que nous soyons une Huitre ou un Aigle Royal espagnol à la tête dorée et au crâne lustré, n’a guère d’importance. D’ailleurs pour enrailler ce mot « Surdoué » qui ne veut, à mes yeux, pas dire grand-chose, je vais utiliser un autre terme : Les Super-Sensibles. Alors oui, si on prend les initiales ça fait SS, mais il y a le mot Super, du coup ça fait Héros et c’est Badasse. Sur ce, je vous prie de vous asseoir confortablement. De préférence sur un petit coussin rose en forme de nénuphar et de siroter une tisane en lisant la suite de cette rédaction. 


Haut Potentiel : C’est quoi ?


« Haut potentiel, c’est la capacité à ressentir, percevoir, comprendre les choses et l’environnement qui nous entourent, de façon plus aiguisée, plus fine, plus dense que la majorité des gens. Et ressentir les choses plus intensément, c’est aussi y réagir plus intensément. Tout est stimulation, tout est information à traiter, sans nécessairement avoir de hiérarchie ou de priorisation dans le traitement de l’information. On est donc rapidement surchargé, survolté. Il en découle une sensation de stimulation et de sollicitation permanente, et cette perméabilité à l’environnement peut engendrer de la nervosité, de l’irritabilité, de la fatigue, un besoin de s’isoler, de se protéger de ce flux incessant de stimulations. Des mécanismes de défense se mettront parfois en place pour contrecarrer ce trop-plein de stimulations (tocs, évitement phobique, hypersomnie…). » Extrait de GARPH

Le piège c’est que bien souvent, être Surdoué (Ou Super-Sensible, faites votre choix) ne signifie pas que nous savons que nous le sommes. Et boum (Ou bim, ça dépend de la nature du sol), spirale infernale.
Puisque ces perceptions « affinées » et cette compréhension du monde sont une « normalité » à nos sens, notre normalité. Nous ne comprenons pas, de prime abord, que ce qui est évident à nos yeux soit si mystique pour d’autres. Il en découle beaucoup de frustrations, de peurs, d’incompréhension de la part de l’entourage et une lente descente aux enfers sous le poids de la cage que l’on essaie de nous faire passer par-dessus les épaules pour entrer dans le moule.
C’est un peu comme vouloir fermer un corset avec deux tailles en dessous de la nôtre. Ça pique un peu, n’est-ce pas ? Attention, ne respirez plus !

Pour ma part, j’étais très renfermé sur moi-même. Je me déclenchais littéralement des maladies pour sortir du système scolaire et ne pas devoir supporter des journées entières. C’était insoutenable d’être assise sur une chaise et d’écouter des cours linéaires qui ne m’intéressait pas. J’ai pourtant une soif d’apprentissage insatiable et je m’intéresse à tout, cependant l’uniformité du système scolaire ne pouvait pas répondre à ce que j’attendais.
Alors on se pose des questions « Mais qu’est-ce qui cloche chez moi ? » Pourquoi suis-je si différente. Pourquoi ne puis-je pas m’intégrer. J’ai vraiment un problème, c’est ça ?

« Tout le monde est un génie. Mais si on juge un poisson sur sa capacité à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu’il est stupide. – Albert Einstein »
Ah. C’est donc ça.

 

 


                                                                                            ***
Continuons avec les différentes facettes de nous, Super-Sensibles. TATATAAAAM ! (C’est la musique d’action)
Si nous pouvons briller, nous pouvons aussi littéralement nous laisser submerger. Trop d’informations, à défaut de tuer l’information, demande un système qui tient la route pour effectuer une lecture convenable des données, sans ne littéralement finir par perdre la boule. Parce que oui, on peut perdre la boule. A trop nous sentir différents, à trop ressentir ce qu’il se passe autour de nous et en nous, à nous sentir « en dehors » du système et donc exclu. Imaginez que l’on vous donne une tape amicale dans le dos, vous ressentez le contact n’est-ce pas ? Et bien pour nous c’est la même chose mais avec un coup de soleil tout frais, enfin tout chaud, en dessous. Attention, ça pique et ça diffuse! (A ne pas confondre avec la tisane qui, si vous m’avez écouté au début de l’article, infuse)
La moindre stimulation prend des proportions invraisemblables pour le commun des mortels. (Oui, nous sommes des Héros… Les héros ne meurent jamais. C’est bien connu)

J’ai dû attendre mes 20 ans pour que quelqu’un me dise enfin « Vous n’êtes pas dingue, vous êtes simplement une HP qui a essayé de survivre dans un monde qui n’était pas le siens. Félicitation, vous êtes arrivée jusque-là».

                                                                                              ***

Éclairons maintenant le sujet (Le sujet sujet, celui dont nous parlons. Je n’ai personne dans mon bureau susceptible de se prendre un néon dans les pupilles) :

Ce qui suit est extrait du site GARPH, avec (vous le remarquerez très vite) des petits commentaires de ma part :

« L’intellect

L’aspect purement intellectuel du haut potentiel peut s’exprimer par un niveau d’accomplissement académique élevé, sanctionné par des notes et des diplômes, signes ostensibles de performance et de réussite dans notre société élitiste.

Mais la majorité d’entre eux ne bénéficient pas  des  conditions nécessaires à l’exploitation de leur haut potentiel au service de la réussite scolaire. Au contraire, ils sont heurtés à de l’incompréhension, de la stigmatisation, voire de l’humiliation, car ils ne s’accordent pas au cadre scolaire, et l’école ne cherche pas à s’adapter à leur fonctionnement particulier.
« Il n’arrivera jamais à rien » (Si, je fais des pâtés avec du sable et c’est joli), « Il n’ira pas jusqu’au bac » (Ca, c’est pas faux, j’ai lâché avant. C’était ça ou me laisser mourir entre deux chaises à l’interclasse. Pour ceux qui aurait relevé le « C’est pas faux », c’est Bac que je n’ai pas compris.), « Qu’est-ce qu’on va en faire ? » (Hm. Je cherche encore. Mais l’idée de décorer le salon, les bras en l’air avec deux petits pots de fleurs, me tente bien).
Ce sont surtout des incompris, blessés et parfois révoltés face à la somme d’injustices subies. (Et oui…)

L’hypersensibilité

L’hypersensibilité, versant émotionnel du haut potentiel, est sans doute la dimension la plus difficile à accepter, intégrer et gérer, car l’abondance et le débordement d’émotions qu’elle génère sont trop souvent assimilés à de l’immaturité, de la faiblesse et de la fragilité, effrayant pour soi et pour les autres qui ne savent comment les recevoir. Les personnes à haut potentiel ont souvent une capacité d’empathie surdéveloppée, cette qualité fait d’eux une oreille à qui se confier, souvent de bon conseil. (Notons le « souvent » qui souligne subtilement le « Pas toujours ») Mais pour eux, elle est aussi cause de souffrance, car l’empathie s’accompagne d’une forte sensibilité à l’injustice avec le sentiment d’impuissance qui va avec. (Vous savez, ce sentiment que vous confère ce jeu de table unique quand vous devez « Aller directement en Prison sans passer par la case départ, sans toucher 20 000e. C’est ça, l’injustice) Bien canalisée, cela peut être exploité dans des professions d’aide, dans la création d’associations, du bénévolat… chez d’autres, elle restera à l’état brut, sous forme de rébellion, colère, rejet de la société. (Scier les pieds de la table avec une lime à ongle pendant que les autres continuent de jouer au jeu qui nous a enfermé, sans passer par la case départ, sans toucher 20 000 patates? Rébellion à l’état brut.)
L’hypersensibilité confère par ailleurs un côté intuitif, qui devient une vraie force lorsqu’on l’associe à une réflexion intellectuelle. Cela permet de potentialiser les prises de décision.

L'activité motrice

Le bouillonnement interne s’exprime souvent sous forme d’agitation motrice, signe de débordement d’énergie, de trop-plein d’émotion ou d’anxiété. Ce sont notamment ces enfants que nous voyons en consultation car les adultes se demandent s’ils ne sont pas « hyperactifs ». En soi, « hyperactif » ne signifie pas grand-chose. L’hyperactivité est surtout un problème lorsqu’elle est le signe d’un déficit attentionnel qu’il convient de déceler et de prendre en charge afin de permettre à l’enfant de trouver sa place, son équilibre et d’exploiter au mieux ses capacités. Les enfants sont trop facilement qualifiés d’hyperactifs par les adultes. Mais cette "hyperactivité" n’est pas nécessairement signe de souffrance et de "trouble". Les adultes ne savent pas l’accueillir, mais elle peut juste être l’expression de la vivacité et de l’énergie d’un enfant, qu’il apprendra à canaliser en grandissant, par son implication dans des activités sportives notamment. On pourra y associer de la méthode afin que le foisonnement d’idées et d’élans ne se disperse pas, mais aboutisse à des projets menés à termes.

La sensorialité

La sensorialité accrue n’est pas toujours consciente et on ne se rend donc pas compte de l’énergie monopolisée par des sens très aiguisés. Un odorat plus développé, une forte réactivité au toucher, une ouïe plus fine… les récepteurs sont saturés ! Comment faire le tri dans ce flux d’informations quand tout semble potentiellement important ? 
Pourtant, ces sens affinés vont permettre de vivre des émotions plus fortes, de s’ancrer dans l’instant et d’en saisir toute la richesse. (Soyez gentils et compréhensifs d’accord ? Un petit rien pour vous, c’est déjà beaucoup)

 

L’imagination et la créativité

La créativité et l’imagination découlent de la multitude de liens qui se crée entre l’intellect, l’émotionnel et le sensoriel pour s’exprimer sous des formes artistiques diverses et foisonnantes. Sans la valorisation, l'intérêt ou la reconnaissance de leur entourage dans ces domaines artistiques, ils peuvent difficilement intégrer cette créativité comme une valeur et une richesse, mais ils la vivent plutôt comme quelque chose d’inutile, futile, voire de déviant. (En soit… Ca peut-être déviant hein ! Ca dépend du passetemps. Mais il n’y a pas besoin d’être HP pour ça. Tricoter des pulls pour Hamster, par exemple… c’est déviant. Enfin non. C’est une question de point de vue. Peut-être que d’un point de vue Hamster, c’est une délicate attention.)
A moins de se l’approprier comme un moyen d’expression précieux, un accomplissement de soi, indépendamment de la réaction de l’entourage qui peut juste manquer de sensibilité artistique. (On parle toujours du Hamster et de son Pull ?)
 La créativité peut aussi s’exprimer au travers du quotidien, en cuisine (Faire cuire le Hamster), en décoration (Empailler le Hamster), en jardinage (Enterrer le Hamster), l'organisation de fêtes (Fiesta du Hamster !), dans les activités partagées avec les enfants… (On aime les Hamsters)»

Voilà donc ce qu’éclaire le site GARPH dont je vous mets le lien à la fin de cette rédaction.

Se demande-t-on encore pourquoi j’aime tant dans le milieu artistique ? 😉
Être Surdoué (Super-Sensible), ce n’est pas forcément « être une tête en tout ». Si je comprends les maths, je compte encore sur mes doigts pour les plus simples additions.
Être Super-Sensible s’exprime de milles façons. Et j’admire chacune d’elle. Alors oui, nous sommes particuliers et parfois différents. Mais la différence est une force, nous pouvons comprendre bien des choses, sous notre angle à nous, et les partager avec le monde. Exprimons nos talents, soyons vrais, soyons nous. Je vous aime, qui que vous soyez, quoi que vous viviez.
N’entrez-pas dans un moule qui n’est pas le vôtre. Créez votre monde, car croyez-moi (Croyez-vous), vous en êtes capables et quelque part au fond de vous, vous le savez déjà. Quelques soit vos capacités de réflexions et votre sensibilité, ce sont les vôtres. Aimez-les.
Montrez-nous à quel point vous êtes Beaux et Talentueux ! Montrez-nous votre Magie et votre Lumière.


Marine

Et si vous étiez simplement un Génie?

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